Alors que les soldes d’hiver viennent de s’achever, Green Expertise souhaite intervenir sur la consommation responsable.
Qui d’autres que nos expertes pour répondre aux questions sur le sujet et préconiser des conseils afin de nous guider dans une démarche écoresponsable.
Quels types produits sont à privilégier dans le cadre d’une démarche éco-responsable ?
Adopter une démarche écoresponsable implique de se renseigner sur les produits que l’on achète, que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel. De nombreux labels et certifications apportent des indications sur la fabrication, la provenance et la qualité des matières utilisées pour concevoir les produits.
Certaines marques ont adopté une véritable démarche responsable. Celle-ci est mise en lumière par une communication qui met en corrélation valeurs et pratiques, en informant le public sur les efforts menés et les façons de consommer différemment. C’est par exemple le cas des produits réparables à vie ou des parfumeurs qui remplissent votre flacon de parfum.
Concernant l’alimentation, nous avons tous conscience que la consommation locale limite la pollution liée au transport. De nombreuses initiatives existent, dont les AMAP, pour s’engager dans une consommation responsable. Penser à l’achat de produits en vrac est également important : la consommation responsable commence avec la diminution des emballages !
Ainsi, « consommer responsable » nécessite de s’intéresser à la provenance des produits, aux matières premières qui le constituent, mais également au mode de fabrication. Nous avons encore tous en mémoire, le scandale des usines indiennes fabriquant des vêtements dans des conditions d‘exploitations humaines indignes.
Green Expertise met en avant certains labels et normes ISO. Pourriez-vous nous guider dans la compréhension des logos ?
D’une façon générale, il convient de privilégier les labels officiels et reconnus. En effet, de nombreux pictogrammes ont fleuri ces dernières années. Ils ne sont pas tous gage de qualité !
- Pour les produits d’entretien : vous pouvez choisir par exemple l’Ecolabel Européen, Ecocert, ou Nature et Progrès.
- Pour la papeterie : l’Ecolabel Européen, l’Ange Bleu, Nordic Swan, NF Environnement, FSC et PEFC (label de certification forestière garantissant que le bois est issu de forêts gérées durablement), Imprim ‘vert (permet de repérer des imprimeurs engagés dans une démarche environnementale).
- Pour les vêtements : bio équitable (organic fair trade), GOTS (Global Organic Textil Standard), Max Havelaar textile, Oeko-Tex.
- Pour l’alimentation, le plus connu est le label AB (label officiel Bio Français ou Européen). Mais il en existe d’autres : Max Havelaar (commerce équitable), MSC (pêche responsable), Demeter (agriculture bio dynamique), Rainforest.
- Pour la cosmétique : Cosmebio, Cosmos, Ecocert.
- Et enfin pour les équipements électriques et électroniques, le label le plus connu est Energy star (label officiel).
Des sites comme mescoursespourlaplanete.com recensent les différents labels et vous informent sur leur utilité.
Dans l’objectif de limiter les déchets, auriez-vous des bonnes pratiques à nous recommander ?
Les déchets des produits consommés sont une véritable source de pollution.
Pour les déchets des produits alimentaires, lorsque cela est possible, l’utilisation d’un composteur permet de transformer ces déchets, et d’obtenir un compost bénéfique pour le jardin. Une astuce importante consiste également à bien quantifier les besoins pour le repas afin de ne pas gaspiller les denrées, notamment lorsque l’on cuisine.
Pour les emballages, l’achat en vrac est essentiellement possible pour l’alimentaire. Toutefois cette tendance se développe pour d’autres produits : gel douche, parfum, lessive etc… Ces initiatives, autrefois limitées aux magasins bio, se démocratisent.
S’il est complexe de diminuer les déchets liés aux contenants et emballages, le respect des consignes de tri est important – à consulter sur l’application https://citeo.guidedutri.fr – pour limiter leurs impacts.
Enfin, il faut mettre en lumière les actions menées par les sociétés productrices pour recycler les déchets issus de leurs produits : les cartouches d’imprimantes, les capsules de café, les dépôts de piles et d’ampoules…
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Pour revenir sur votre cœur de métier, l’accompagnement des entreprises, quels sont les critères à intégrer pour « acheter responsable ». ?
Plusieurs critères sont à prendre en compte lorsque l’on veut « acheter responsable ». Il y a l’aspect environnemental évoqué précédemment : localisation, transports, déchets, réparabilité et réutilisation du produit, consommations énergétiques, protection de la biodiversité.
Les volets social et sociétal sont tout aussi importants : conditions de travail, respect des droits de l’homme, formation du personnel, non-discrimination, prévention de la complicité, implication auprès des communautés, création d’emplois, protection de la santé des consommateurs…
Et bien sûr, l’aspect économique doit entrer en ligne de compte : coût, qualité du produit ou du service, délais de livraison, qualité du SAV, pratiques loyales.
Lorsque l’on pratique un achat responsable, c’est le coût global du produit qui doit être analysé. Il faut prendre en compte l’ensemble du cycle de vie du produit et ses impacts à chaque étape de son cycle (conception, extraction des matières premières et énergie, fabrication, transport, usage, fin de vie).
Pour faciliter la mise en œuvre des achats responsables avec ses fournisseurs, il est utile de formaliser une charte d’achats responsables décrivant les engagements que vous souhaitez partager avec vos fournisseurs.
Tout cela dans une logique d’amélioration continue et dans le dialogue avec vos fournisseurs !
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Juliette Guesdon & Christine Iltis
Consultantes expertes Green Expertise
Nous contacter : contact@green-expertise.com